“Un jour viendra”, G. Caminito, Gallmeister

Lupo s’est juré de protéger son frère Nicola, quoi qu’il arrive. Mais le sang de la révolte gronde dans ses veines, c’est plus fort que lui, et il prend part à l’insurrection populaire d’Ancône en juin 1914. C’est toute l’Italie qui s’embrase après cette Semaine Rouge. La guerre est à leur porte, et le malheur a déjà frappé la famille de nombreuses fois. Mais le fils du boulanger a fait une promesse : Nicola sera toujours en sécurité avec lui, peu importe le prix à payer.
Il y a un souffle épique qui jaillit de ces pages, mais aussi un souffle profondément humain. C’est toute la beauté du texte, qui raconte avec passion cette Italie qui souffre de la pauvreté, qui subit la guerre, la famine, la grippe espagnole. Giulia Caminito raconte ces familles déchirées, ces petits villages privés de leur force de travail, ces ouvriers qui se révoltent pendant que leurs mères s’échinent à la tâche, et ces religieuses qui font face aux décisions injustes de leur hiérarchie.
Le récit avance par à-coups, le temps que le lecteur s’imprègne du passé de chaque personnage, pour ensuite l’embarquer dans de longues scènes qui sentent la langueur des journées de canicule, le ressentiment et le désir de vengeance.
Vie d’une famille, destin d’un village, sort d’un peuple, Giulia Caminito nous livre avec brio un bouleversant drame familial sur fond d’histoire de l’anarchie dans l’Italie du XXe siècle !
– Orianne –