“Ce qu’il faut de nuit”, L. Petitmangin, La Manufacture de livres/Le Livre de Poche

C’est l’histoire d’un père et de ses deux fils qu’il élève seul, depuis le décès de leur mère des suites d’un cancer. Un père qui fait ce qu’il peut, même si ce n’est pas toujours simple… surtout quand l’unité de la famille commence à se fissurer suite à des divergences politiques avec son aîné. D’abord conflit larvé, le fossé se creuse, l’incompréhension mutuelle aussi. Même s’il n’y a plus forcément de dialogue, il y a malgré tout toujours de l’amour qui traverse ce roman (et nous, avec) de part en part, un amour à l’instar de tout le reste du récit : sobre, délicat, rempli de justesse, d’humilité et de nuance. Avec de très belles tranches de vie pleines de complicité et de sincérité. Texte court et pourtant intense, comme une confidence, fort de ses personnages fragiles, faillibles, mais terriblement humains et touchants, « Ce qu’il faut de nuit » fait définitivement partie de ces lectures qui vous habitent. L. Petitmangin réussit en très peu de mots à en dire long sur la culpabilité, le pardon, la transmission, et nos choix et ce qu’ils disent ou font de nous. Il faut absolument prendre quelques heures de votre temps et ce roman dans la figure !
– Nikita –