“Brussailes”, Eléonore Devillepoix, Hachette romans

D’Ésope à Georges Orwell en passant par “Maus” et “Watership Down“, utiliser des animaux pour parler de choses fondamentalement humaines en s’adressant à différentes générations et en proposant plusieurs niveaux de lecture a toujours très bien fonctionné. Avec “Brussailes”, Eléonore Devillepoix (“La ville sans vent“) ne déroge pas à la règle et signe un nouveau roman savoureux et décalé. On y suit l’enquête de trois oiseaux – Jaboterne, pigeon banal manquant de confiance en lui ; Chantperdu, rouge-gorge intrépide et fanfaron ; et Sept, corneille rusée et méprisante – concernant des vols d’œufs dans la ville. Le conseil aviaire en est sûr : qui d’autre que les perruches, ces étrangères récemment établies, bruyantes et communautaires, pourrait de la sorte s’en prendre aux oiseaux autochtones ? Mais avant d’accuser, encore faut-il avoir des preuves, que nos investigateurs sont chargés de ramener… à leurs risques et périls !
De la place Jourdan à la forêt de Soignes, redécouvrez Bruxelles – pardon, Brussailes- sous un nouvel angle en suivant les aventures riches en émotions de ce trio bigarré. Ce roman parle de préjugés, de tolérance, de spiritualité, d’amitié, d’intégration et de pardon avec beaucoup d’humour et de fraîcheur, et peut se lire dès 11 ans et sans limite d’âge ! Les adultes y trouveront leur compte aussi, car comment ne pas être transporté par la plume fluide et l’imagination débordante d’Eléonore Devillepoix ? Une lecture qui fait du bien et insuffle du merveilleux dans le quotidien, parfaite pour se remettre d’aplomb à l’approche des frimas automnaux !
– Louise –