“Djinns”, Seynabou Sonko, Grasset

Un phrasé nerveux et urbain, possédé par moments, c’est par là que brille “Djinns“, premier roman de Seynabou Sonko, passée par Bruxelles et Montréal au cours de sa jeune carrière.
On y suit Penda, jeune banlieusarde paumée entre ses origines, son taff et son quartier, une jeune parmi tant d’autres. Son héritage, elle le doit à Mami Pirate, sa grand-mère marabout qui s’occupe d’elle depuis son enfance dans les squats, fière matriarche à la coiffe bien reconnaissable.
C’est en tous points brillant, dépeignant un quotidien de survie dans une atmosphère urbaine asphyxiante, où le retour aux racines est peut-être la seule façon de retrouver la raison. Une ode à l’indépendance et à la prise de pouvoir des classes “silencieuses” !
-James-