BD, mythologie, Roman graphique

Le fils de Pan

“Le fils de Pan”, F. Dori, Sarbacane

La suite qu’on n’attendait pas au « Dieu vagabond » – qui n’en est pas vraiment une d’ailleurs, vous pourriez lire les deux indépendamment sans problème, même si ce serait un peu dommage – mais qui paraît couler de source !

Notre cher satyre déchu Eustis se retrouve bien malgré lui à devoir jouer les baby-sitters pour le jeune fils de Pan et de la déesse de la lune Séléné… tandis que depuis l’Olympe, ses frasques passées le rattrapent : sa tête est mise à prix.

Fabrizio Dori nous emmène à nouveau dans un vagabondage époustouflant, la palette de couleurs et de thèmes varie un peu mais sa maestria narrative et graphique n’est plus à prouver : son style est reconnaissable comme celui d’un Brecht Evens. Je vous renvoie à ma chronique sur le précédent : « de quoi passer un moment hors du temps dans la poésie et l’onirisme de ses traits qui frisent tour à tour avec l’Art Nouveau, les fresques antiques et l’impressionnisme… et un très beau regard sur la vie, la mort, l’immortalité, l’oubli, l’errance, … on touche à la matière, l’essence, le souffle des mythes. Magique !  De l’ambroisie à consommer sans modération, surtout si vous avez aimé American Gods. »

Un tout aussi grand cru et un niveau encore plus profond, délicat et somptueux du lac de la mémoire et de la nostalgie. Plongez sans attendre !

– Nikita

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