Les Librairies Flagey présentent :
“Et quelquefois j’ai comme une grande idée”, Ken Kesey, Monsieur Toussaint Louverture
Ombre et lumière …
Rarement un écrivain n’aura écrit avec tant de fougue et de finesse la dimension presque paranormale de la forêt. Cette nature profonde, incommensurable, lumineuse et hostile à la fois, qu’il est fondamental de comprendre ou plutôt de ressentir au plus profond de son être, de son inconscient, pour évaluer la différence culturelle, politique, sociétale et psychique entre notre vieille Europe et les arrière-petits enfants de ses migrants du “Nouveau Monde”.
Et c’est avec la dernière génération d’une famille de bûcherons, d’une “lignée” si typique de cette lente migration, de cette incapacité à prendre racine, à s’installer aux côtés de ses parents, cet atavisme fondamentalement américain, cette “intranquillité”, que Ken Kesey identifie en creux avec son roman aussi caractéristique que “La Route” de Kerouac et symbolique de la beat generation.
L’auteur de “Vol au-dessus d’un nid de coucou” nous fait rouler comme des petits cailloux pris dans le maelström d’un torrent étincelant et froid de l’Oregon jusqu’au bout du Chemin, la fin définitive du far-west, du rêve américain.
Ombre et lumière…
– Frédéric –