“Le dernier atlas”, Vehlmann/De Bonneval/Tanquerelle/Blanchard, Dupuis
Ornithologues et physiciens s’interrogent : que se passe-t-il au milieu du désert algérien pour que s’y posent des milliers d’oiseaux ? Et quel phénomène peut transformer génétiquement des insectes dans le même secteur ? Tout ça, la petite mafia minable de Nantes n’en a cure ! Entre machines à sous et mauvais coups, Ismaël, petit lieutenant local, pressent la catastrophe… Un polar qui cache habilement sa dimension fantastique, ça donne un roman graphique entre le mordant des dialogues de Nury (“Katanga”, “Il était une fois en France”, etc) et la grande BD d’aventure !
– Frédéric –
Fabien Vehlmann revient avec un nouvel album-fleuve captivant à la narration brillante et léchée, entre son antihéros attachant, ses ellipses à point nommé, son côté choral, son positionnement à la frontière des genres (science-fiction, thriller, uchronie mais aussi et plus simplement très bon récit d’action ! dans la pègre), son rythme maîtrisé…
Tout ça en partant du postulat : et si, dans les années 60, le général de Gaulle avait lancé la fabrication de robots géants nucléaires, les Atlas, pour rebâtir la France et assurer le maintien de l’ordre en Algérie ?
Avec des accents de « Guerre des Mondes » chez les mafiosi, ce dernier Atlas est un formidable feuilleton au suspense bien dosé dont les 300 p. se lisent d’une traite comme on savoure de pouvoir enchaîner une saison entière de la dernière petite perle sur Netflix… Et puis on ne demande qu’une chose : la suite !
– Nikita –