“Train d’enfer”, Ferguson, 10-18
S’engager dans le grand nord canadien pour poser les rails d’une future ligne ferroviaire polaire, c’est un peu une ruée vers l’or dans ces contrées où trouver un travail est une gageure. Martin est jeune, fort de son enfance rude et pétri de valeurs humanistes. Quand il découvre que les ouvriers peu rentables ou indisciplinés sont abandonnés à cette immense forêt effroyable, il s’insurge. Mal lui en prit. Le voilà à son tour condamné à la survie. Un polar canadien en québécois dans le texte qui révèle le vrai visage de cette humanité ravalée à la condition animale. Il y a un peu du terrible “Délivrance” de J. Dickey dans “Train d’enfer” qu’on dévore apeuré et avide.
– Frédéric –