BD, Roman graphique

Senso

“Senso”, Alfred, Delcourt

SENSO - C1C4.indd

Germano enchaîne les coups durs sous le cagnard sud-italien : son train est arrivé en retard, il s’est trompé d’une semaine dans la date du vernissage où il devait se rendre, et pour couronner le tout il y a eu un souci avec la confirmation de la réservation de sa chambre d’hôtel… Bref, c’est un peu la lose.
Chance dans sa malchance, le réceptionniste consent à le laisser dormir sur un des canapés du hall, et ils sont plutôt confortables… si ce n’est qu’un mariage bat son plein juste à côté, dans lequel il est embarqué malgré lui. Il y fait la rencontre d’Elena, qui va tranquillement tout chambouler

 

Alfred, après le percutant « Come Prima », nous offre cette fois une ode à la magie de l’inattendu, à la poésie du hasard ; une très belle illustration d’un mot que j’adore: une sérendipité, c’est-à-dire un accident heureux, trouver quelque chose là où on on ne cherchait rien. C’est plein de concours de circonstances, de personnages hauts en couleurs, de drôlerie, de paysages magnifiques – surtout le parc qui entoure l’hôtel et sa végétation époustouflante, on pense à un Pedrosa (L’Age d’or) ou un Gomont (Malaterre) – , de chaleur (dans tous les sens du terme), d’introspection, d’instants de grâce, d’heures propices, de temps qui suspend son vol, de sensibilité et de sensualité, aussi.

Bref ! Une pépite fortuite sur laquelle il ne tient qu’à vous de tomber, même (surtout!) si vous ne l’aviez pas prévu…

– Nikita –

Au coeur d’un été italien étouffant, deux âmes à la dérive se rencontrent sur un malentendu lors d’une fête de mariage prenant lieu dans un vieil hôtel aux jardins sans fin. Avec un trait rond et des nuances d’or et de nuit, Alfred (Come Prima, Pourquoi j’ai tué mon père) nous invite dans un moment suspendu d’une grande douceur.
Ce récit drôle et bien mené s’apprécie comme une tendre parenthèse estivale que vous quitterez le sourire aux lèvres.

– Tania –

Laisser un commentaire