‘Nirliit”, Tredel, La peuplade
Comme tous les ans, la narratrice revient à Salluit, au Nunavik, où elle s’occupe d’enfants. Mais cette fois, son amie Eva, qu’elle avait l’habitude d’y retrouver, a disparu. Elle lui dit d’abord toute sa détresse de l’avoir perdue, et puis…tout le reste. La beauté des paysages grandioses, bien sûr, mais aussi leur dureté. Elle lui dit son trouble devant la situation de ces Inuits qu’on a privés de leurs terres ancestrales, de leurs ressources, de leurs traditions, pour les assimiler à une culture qui n’est pas la leur. Elle lui crie sa révolte face à cette atmosphère où tout le monde sait tout mais où personne ne dit rien, où l’alcool est un remède facile contre l’ennui, réchauffe face au froid, mais laisse derrière lui bien d’autres blessures ; où les jeunes filles sont mères bien trop tôt mais jamais mamans.
Elle dit tout ça, avec une sincérité déconcertante, parfois difficile, en tous cas passionnante !
– Nikita –