“Les sentiers des astres”, Platteau, les Moutons électriques/J’ai lu
Stefan Platteau nous emmène naviguer sur les flots tour à tour tumultueux ou plus paisibles des récits de deux personnages rompus à l’art oratoire : Fintan, Barde de son état, et Manesh, Bâtard à l’ascendance divine. On est entraîné, à leur suite, au confluent de leurs destins mais aussi à la rencontre de plusieurs civilisations, cultures, mythologies puisant leurs racines dans des influences variées (hindoues, scandinaves, celtiques, …) que l’auteur réussit à entrelacer pour former une trame et un univers d’une cohérence et d’une vraisemblance qui forcent le respect et poussent à l’émerveillement ! Le rythme flue et reflue avec maîtrise, savamment dosé pour faire gagner en profondeur et en intensité à mesure que les protagonistes remontent le fleuve Framar vers sa source mystérieuse et que Manesh, rescapé d’un accident qui a failli lui coûter la vie par l’équipage, se livre et se raconte, y compris ses propres et non moins mystérieuses origines…
Un souffle fabuleux traverse le récit, subtil mais puissant, qui a quelque chose de l’étoffe des légendes tout en s’incarnant dans des personnages attachants, construits avec soin. On touche à ce qui réside au coeur de tous nos mythes fondateurs, aussi extraordinaires, terribles et merveilleux soient-ils : l’humain.
Tout ça d’une plume légère et envoûtante qui vous bercera pour vous faire dévorer les mots, avaler les pages pour vous retrouver un peu hagard, au beau milieu de la nuit, à suivre un sentier des astres, le temps de “juste encore un chapitre” qui pourrait bien vous mener jusqu’à l’aube…
– Nikita –
Avec “Le sentier des astres”, j’ai retrouvé une fantasy qui m’avait manqué…
Une fantasy qui renoue avec le mythe ! L’auteur, nourri de légendes celtiques et hindoues, nous livre un imaginaire très personnel : c’est poétique, c’est beau, c’est merveilleux, parfois cruel, mais toujours dynamique et fluide !
Une fantasy qui prend soin de développer ses personnages : ils sont traités avec une profondeur émotionnelle telle qu’on finit par ressentir pour eux une réelle empathie, une réelle proximité.
Et puis quel plaisir de pouvoir conseiller un auteur francophone, belge de surcroît (eh oui, un peu de chauvinisme, hé hé) qui écrit bien dans un style très personnel en employant des images sincèrement bluffantes !
– Lucas –