Littérature américaine, Roman graphique, Western

Seuls sont les indomptés

“Seuls sont les indomptés”, de Radiguès/Piette, Sarbacane

seuls sont les indomptés

1950, désert du Nouveau Mexique. Jack est un pauvre cowboy solitaire comme on n’en fait plus, qui dort à la belle étoile, traverse les autoroutes à cheval et se fait une certaine idée de la Liberté. Lorsqu’il apprend que son ami Paul a été emprisonné pour objection de conscience, il se fait un devoir de se faire jeter en prison lui-même pour tâcher de l’aider à s’évader. S’ensuit moult péripéties mais surtout une chasse à l’homme qui va prendre des proportions gargantuesquement absurdes, à la fois drôles et terrifiantes quant à la nature humaine.

Une ode à l’insoumission, au soulèvement contre l’injustice, au refus de se conformer aux normes arbitraires, qui rappelle à bien des égards « Un Certain Cervantès ». Max de Radiguès et Hugo Piette signent une adaptation réussie de ce roman d’Edward Abbey (aussi auteur de « Désert Solitaire » et du « Gang de la Clef à Molette »), entre traits et aplats épurés et une mise en scène efficace et dynamique, qui a besoin de peu de mots pour avancer mais qui n’en dit pas moins long sur les fantômes contradictoires qui hantent encore les canyons du grand Ouest américain

– Nikita –

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