“Odyssée”, P. Van den Ende, Sarbacane

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage »…
« Odyssée » porte bien son titre. Ode hissée haut à la puissance évocatrice de l’image, comme le merveilleux « Là où vont nos pères » (Shaun Tan), il fait partie de ces livres qui se vivent plus qu’ils ne se lisent, et qui n’ont pas besoin de mots pour faire voyager.
Navigation en eaux troubles et ciselées dans le sillage d’un petit bateau en papier, fragile et audacieux esquif, à travers des tableaux magnifiques d’orfèvrerie ! On pense aux gravures de Gustave Doré ou Philippe Mohlitz, aux dessins de Schuiten, Alberto Varanda ou Jeremy Bastian (La fille maudite du capitaine pirate), on se croirait dans un film de Méliès ou entre les lignes de 20 000 lieues sous les mers... Il y a de la magie dans l’air !
C’est le genre de bouquin qu’on peut relire 10 fois et toujours trouver de nouveaux détails à découvrir, et qu’on aura envie d’offrir à tour de bras.
Quelle finesse ! Sublime !
– Nikita –