Littérature ado, Romans

La fleur perdue du chaman de K.

La fleur perdue du chaman de K., D. Morosinotto, l’école des loisirs

Pérou, 1986. La jeune Laila est hospitalisée au service de neurologie. Son cas est grave : elle perdra progressivement la vue, puis certaines de ses fonctions cognitives. Cette maladie dégénérative est malheureusement incurable. Avec son ami El Rato, Laila découvre dans les archives de l’hôpital le journal de bord d’un médecin qui évoque une plante très rare, une fleur de guérison, un remède miracle utilisé autrefois par le chaman du village de K. Laila n’ayant plus rien à perdre, elle se lance avec l’intrépide El Rato dans un incroyable voyage à travers l’Amérique du Sud

Graphiquement, ce roman est magique ! Le texte prend vie grâce à des cartes, des dessins, mais aussi des trouvailles typographiques pour faire ressentir au lecteur les émotions vécues par les protagonistes. Et que d’émotions ! Impossible de s’ennuyer en partant à l’aventure avec Laila, El Rato et toutes les âmes qui vont croiser leur chemin. C’est une aventure humaine remplie de poésie mais aussi de drames. Une ode à la fougue de l’adolescence, une célébration des rencontres. Et pour nous conter cette histoire, les voix de tous les protagonistes, chacun représenté par son animal totem, se mêlent dans ce récit rempli d’humour et de bienveillance.

Un roman sensoriel, aussi, où les sonorités des rires feutrés dans les couloirs de l’hôpital laissent place au glissement de la barque sur les eaux noires de l’Amazone puis aux bruits de cris et d’explosion.

Une aventure hors du temps, au cœur du monde.
Un roman lumineux sur la maladie. 
Et quelle élégance pour traiter de la découverte du chamanisme !

Morosinotto ( « Le célèbre catalogue Walker & Dawn », « L’éblouissante lumière des deux étoiles rouges » ) nous offre un fabuleux récit initiatique sur le destin et les choix, qui nous rappelle que la vie vaut la peine d’être vécue.

– Orianne –

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