“L’été de Katya”, Trevanian, Gallmeister

Pays basque, 1914. Un jeune médecin, le temps d’un été, tombe amoureux de Katya, une troublante jeune fille dont la famille semble entourée d’un mystère… Lire ce roman, c’est un peu comme siroter un peu trop vite un délicieux thé glacé un jour de canicule : d’abord sa fraîcheur est douce et agréable, et puis elle vous monte à la tête jusqu’à vous glacer les sangs. Il s’en dégage une ambiance estivale à la fois légère et enivrante, un peu mélancolique, et en même temps l’air est lourd de non-dits. Dans un style très littéraire, Trevanian (« Shibumi ») a la plume très fine dans ses portraits de personnages et réussit un mariage étonnant mais brillant entre une histoire d’amour délicatement désuète et élégante à la Jane Austen, une fresque familiale à la Zola, et un thriller psychologique en huis-clos au final digne d’un Hitchcock ou d’un Daphné du Maurier.
– Nikita –