“Ce que nous confions au vent”, L.Imai Messina, Albin Michel/ 10-18

Ce petit roman réussit à capturer l’esprit de la littérature japonaise dans toute sa délicatesse. Il s’inspire d’un lieu bien réel : le jardin de Bell Gardia et son « téléphone du vent » : une cabine téléphonique installée après le tsunami (et la catastrophe de Fukushima) de 2011, dont le combiné n’est relié à rien de tangible mais qui permet à ses visiteurs de s’adresser à leurs proches disparus.
Un symbole dont s’inspire L. Imai Messina pour nous livrer tout en douceur et en pudeur, sans tomber dans le pathos, une histoire universelle de perte et d’amour, sur le deuil (et comment on ne le gère pas tous de la même façon) mais aussi la résilience, la reconstruction, l’acceptation que la vie continue. On n’oublie pas ceux qui sont partis mais on accepte que notre chemin puisse se poursuivre sans leur présence à nos côtés. Entre doutes et espoir, le récit nous rappelle aussi qu’il faut profiter du moment présent, laisser le temps agir et apprécier les petites choses de la vie. A lire si vous avez apprécié “Tant que le café est encore chaud” ou “La vie en chantier” !
– Nikita –