Miss Charity

« Miss Charity », L. Clément et A. Montel, Rue de Sèvres

19è siècle, au sein de la bonne société anglaise, Charity Tiddler est une petite fille solitaire, un peu soupe au lait mais terriblement attachante. Lorsqu’elle ne récite pas du Shakespeare pour tromper son ennui, elle court le jardin à la recherche de champignons ou tente d’apprivoiser tous les animaux du coin avec plus ou moins de succès – paix aux âmes des escargots enfermés dans un bocal troué sous la pluie, ou sa 1ère souris, feu Miss Petitpas. Néanmoins, elle apprend de ses erreurs, réussit même à sauver Peter le lapin de la casserole imminente, et peu à peu sa passion se double d’une vraie curiosité scientifique.

Et puis c’est la révélation lorsque sa nouvelle gouvernante, au détour d’un cours de français, lui fait découvrir sa première boîte d’aquarelles. Entre sa ménagerie, les vacances chez les cousins et les histoires qui font peur de la bonne, Charity n’aura dès lors de cesse de donner vie, dans ses carnets, à la nature qui l’entoure. Un personnage à la maladresse touchante, à l’enthousiasme contagieux, librement inspiré de la célèbre illustratrice jeunesse Beatrix Potter. Marie-Aude Murail en faisait déjà un fantastique roman ado, Anne Montel et Loïc Clément nous en livrent une très belle adaptation en BD, tendre et volubile, qui évolue sans cases pour plus de légèreté, et, c’est bien de circonstance, tout en superbes aquarelles et en cursive élégante.

Entre « Calpurnia » et « Les grands espaces », un très joli (mais vraiment ! Qu’est-ce que c’est beau !) récit à découvrir pour les jeunes et les moins jeunes.
A tester si vous avez aimé « Sacrées Sorcières » et vice versa !

– Nikita –