“Au nom du bien”, J. Hinkson, Gallmeister
Jake Hinkson revient mettre un coup de pied dans la fourmilière des bleds puritains de l’Arkansas profond. L’alcool, c’est le mal. L’homosexualité ? Vous n’y pensez pas ! Alors quand Richard, le prêtre bien sous tous rapports, époux fidèle et père de 4 enfants – un saint, un messie local, en somme – est confronté la veille de Pâques par le jeune Gary qui menace de révéler à toute la ville leurs étreintes contre nature entre hommes s’il ne lui verse pas une forte somme, il y a de quoi semer le chaos !
24h narrées sous plusieurs points de vue (Richard, sa femme, Gary, …) qui vont crescendo jusqu’au bouquet final. Le poids des apparences et de la bien-pensance imposent une pression palpable sur ces personnages dont on sent qu’aucun, vraiment, dans le fond, n’est mauvais. On comprend, et c’est là qu’Hinkson est fort pour construire à la fois une intrigue pleine de suspense et d’extraordinaires portraits d’antihéros ordinaires, les circonstances qui vont les pousser, dans leurs derniers retranchements, à commettre l’irréparable ; tout le mal qu’on peut faire au nom du bien…
– Nikita –