“Les terriens”, S. Murata, Denoël

Sayaka Murata nous livrait déjà dans « Konbini »/ « La fille de la supérette » le récit de personnages refusant de se conformer à ce que la société attend d’eux, luttant contre le poids de conventions qui écrasent les individus et leurs expériences personnelles. « Les terriens » reprend ce thème de façon encore plus amplifiée et… totalement dingue !
Natsuki est une jeune fille dont la vie n’est clairement pas un long fleuve tranquille. Face à toutes les épreuves qu’elle subit, un seul mécanisme de défense : la dépersonnalisation (jusque dans le ton de la narration). Résultat des courses, elle ne fait que survivre, pas vivre. Comment se libérer du carcan de la société ? Comment vivre en dehors de ce que « L’usine » veut faire d’elle ? La réponse va être radicale…
Entre le choc, l’amusement, l’attendrissement, la tristesse, la révolte, le malaise, l’horreur, les histoires de famille… l’inattendu est derrière chaque page. Aussi dérangeant que captivant, ce roman est dans la lignée d’un Ryu Murakami ou de l’anime Puella Magi Madoka Magica : il faut avoir l’estomac solide et le cœur bien accroché, mais alors, quel voyage fascinant !
– Nikita –