“Les aventures de Ruben Jablonski”, E. Hilsrenrath, Le Tripode

Pourquoi utiliser un pseudo, un double de papier pour raconter l’adolescent que fut l’écrivain? Ce subterfuge littéraire permet-il à ce dernier de mieux nous faire ressentir l’état d’esprit d’un survivant qui s’ignore ? de garder son âme de gosse contre les vents mortifères et les marées exterminatrices ? Je pense que oui.
La légèreté, la malice, le culot voire la grivoiserie ne sont pas les marqueurs classiques de l’horreur, de l’indicible et de la déshumanisation. On frémit, on tremble, on rit, on rougit…. On vit avec ce gamin à l’énergie vitale extraordinaire l’odyssée de la survie comme un voyage initiatique.
Écrivain majeur de la littérature européenne, Edgar Hilsenrath écrit ce “petit” roman comme la porte d’entrée à son Oeuvre qui m’a marqué pour la vie.
(notamment son immense, colossal et bouleversant “Nuit“).
– Frédéric –