“Seule en sa demeure”, C. Coulon, L’iconoclaste

Dans la campagne du Jura de la fin du 19è s, la jeune Aimée épouse Candre, un riche propriétaire terrien, récemment veuf, qui a sur le papier tout du gendre idéal : aimable, respectueux, doux, patient, dévot (peut-être un peu trop), … Mais petit à petit, la belle grande demeure et le domaine forestier vont se refermer sur elle, les secrets et les non-dits s’épaississent, les brumes du passé de son mari se font plus opaques, voire ténébreuses…
Les silences et les vides deviennent lourds, et l’atmosphère de mystère transpire des pages comme la résine des sapins et l’odeur de l’humus humide pour nous emporter au cœur de ce huis-clos efficace doublé d’un hommage au genre gothique et aux romans des sœurs Brontë. Avec son écriture au charme délicieusement désuet et pleine de poésie, c’est le genre de roman qu’on commence « juste pour voir » et qu’on finit par dévorer séance tenante, complètement happé(e) au bout de quelques chapitres.
– Nikita –
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