littérature francophone, Romans

Le démon de la colline aux loups

“Le démon de la colline aux loups”, D. Rouchon-Borie, Le Tripode

Ames sensibles s’abstenir, voici un bon gros uppercut, façon « My absolute darling » ou « Les saisons » !
Il serait vain de tenter de faire l’inventaire exhaustif des abus subis par Duke dans son enfance. Assez de traumatismes pour toute une vie, bien assez en tous cas pour faire naître chez lui le fameux Démon qui reviendra le hanter plus tard, et dans son sillage des accès de violence ravageurs…



C’est peut-être à l’expérience de lecture ô combien percutante de « Blast » de Larcenet que m’aura le plus fait penser ce roman : un océan d’un noir d’encre et puis, sans prévenir, la beauté, la poésie, la grâce, d’un coup, percent à travers la brutalité, et sont d’autant plus éblouissantes qu’on ne les attendait pas du tout. C’est aussi grâce à la virtuosité de la narration de Dimitri Rouchon-Borie, un flux de conscience cabossé, cathartique et apaisant délivré avec une spontanéité aussi pénétrante que désarmante – un peu à la manière d’un « Des fleurs pour Algernon ».

On ne peut qu’être impressionné(e), abasourdi(e) voire carrément bouleversé(e) que de tant de noirceur puissent naître des éclairs si foudroyants de lumière, et de tant de monstruosité un roman aussi profondément humain. LE clair-obscur magistral et éclatant de cette rentrée littéraire hivernale !

– Nikita –

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